martedì 1 novembre 2011

Voici 5 bonnes raisons pour un'escapade à Reims














Champagne, culture, histoire,art de vivre..

Pour les 800 ans de Notre Dame
Le 6 mai 2011, Reims célébrait les 800 ans de sa cathédrale, symbole du sacre des rois de France et de la réconciliation franco-allemande.
Pour fêter l'événement, la ville propose toute une série de manifestations, centrées autour du métier de bâtisseur.
Parmi les divers ateliers, visites et expositions au programme, un rendez-vous a tout particulièrement attiré l'attention d'Evene.
Il s'agit du spectacle sons et lumières en polychromie dynamique 'Rêves de couleurs', conçu par le collectif Skertzò.
Dès la nuit tombée, la façade de Notre Dame de Reims retrouve ses couleurs d'origines, se teinte de couleurs pastels, avant de se laisser recouvrir par un voile bleu nuit…
Pendant une vingtaine de minutes, la reine des festivités change de visages, honore le travail des artisans et bâtisseurs.
Un retour au temps des cathédrales. Lors de la première, il y a dix jours, la foule admirait en silence la performance, acclamait les plus beaux effets.
Une superbe métamorphose à découvrir jusqu'en octobre.

Pour le renouveau de son paysage urbain
Si l'anniversaire de la cathédrale prend toute la place sur le calendrier rémois, la ville de Reims a pourtant récemment fêté un autre événement de taille : l'arrivée de son tramway (très silencieux), inauguré le 16 avril de cette année et reliant le quartier rémois d'Orgeval, au nord de la ville, à la gare TGV de Bezannes, au sud-ouest.
Après plusieurs mois de travaux, le nouveau venu bouleverse l'organisation de la ville.
Plus spacieux, le boulevard du centre apporte un nouveau souffle à la commune de Champagne-Ardenne.
Lavande, fuchsia, pistache, azur, mandarine ou citron, le tram apporte une touche de gaieté au train-train quotidien.
Afin d'apprécier la nouvelle dynamique du centre, rendez-vous au dernier étage de Notre Dame, sûrement le meilleur endroit pour apprécier la vue.
L'occasion aussi de jeter un coup d'œil à la galerie des rois, perchée au sommet de la cathédrale, et à la charpente en ciment pensée par l'architecte Henri Deneux en 1919 (après l'incendie de 1914).
Avec quatre-vingt-deux parcs, quatorze aires de jeux et trois jardins classés dans la base Mérimée (patrimoine monumental français), la ville de Reims dispose également d'un joli potentiel environnemental.


Pour son patrimoine historique
Également appelée « la cité des Rois », Reims porte en elle le souvenir des sacres des rois de France. Henri Ier (1027), Louis VIII (1223), Philippe IV le Bel (1286), Charles V le Sage (1364), Charles X (1825)… tous les souverains sacrés (car tous ne le furent pas) ont choisi la cathédrale rémoise comme lieu de couronnement.
Seuls Louis VI et Henri IV, respectivement sacrés à Orléans et à Chartres, échappent à la tradition.
Afin de mieux comprendre l'impact de la monarchie dans l'histoire de la ville, le Palais du Tau, inscrit comme la cathédrale au patrimoine mondial de l'Unesco, lève le voile sur les coulisses de la vie royale et archiépiscopale du Moyen Âge jusqu'au début du XIXe siècle.
Parmi les légendes les plus célèbres, citons celle de la Sainte Ampoule.
La petite fiole au pouvoir de guérison aurait été apportée à Saint Rémi par une colombe. Une envoyée du Ciel.
L'archevêque de Reims Hincmar raconta la pieuse histoire lors du sacre de Charles le Chauve, en l'an 869.
La Sainte Ampoule traduit ainsi l'alliance conclue entre Dieu et le souverain lors de la cérémonie du sacre.
Reims, c'est aussi le lieu symbolique de la réconciliation franco-allemande.
En effet, en juillet 1962, Charles de Gaulle et Konrad Adenauer s'y retrouvent pour mettre officiellement un terme au conflit et aux tensions divisant la France et l'Allemagne depuis plusieurs décennies.
En témoignage de ce rendez-vous historique, une plaque commémorative règne au centre du parvis de la cathédrale.


Pour sa richesse artistique
Dotée du label de ville d'art et d'histoire, Reims compte plusieurs musées dédiés à l'art antique et contemporain. Fondé en 1974, le musée des Beaux-Arts présente des œuvres aussi bien créées au XVe siècle qu'au XXe.
Le FRAC Champagne-Ardenne, situé dans l'ancien collège des jésuites, conserve quant à lui une collection d'une centaine de créations contemporaines, composée aussi bien de peintures, de dessins et de sculptures que de photographies, de vidéos et de sons.
On peut citer enfin le musée-hôtel Le Vergeur, mettant à l'honneur l'art sous toutes ses formes, de l'Antiquité jusqu'au XXe.
Parmi les œuvres exposées : diverses gravures d'Albrecht Dürer.

Les 800 ans de Notre Dame (chef d'œuvre de l'art gothique) sont aussi marqués par l'installation de nouveaux vitraux, prévue le 25 juin prochain.
Réalisés par l'artiste allemand Imi Knoebel en collaboration avec les ateliers Duchemin (Paris) et Simon Marq (Reims), ils s'ajouteront aux vitraux de Marc Chagall (1887-1985). Teintées de rouges, de jaunes et de bleus vifs, ces nouvelles pièces aux formes géométriques apporteront une petite touche d'abstrait au style gothique de la somptueuse cathédrale.
Côté musique, Reims sort le grand jeu en été, du 17 juin au 22 juillet, avec ses Flâneries musicales.
Au programme : du jazz, de la musique classique et médiévale, un hommage aux compositeurs Franz Liszt et Iannis Xenakis… avec pour mot d'ordre : la tradition et la nouveauté, loin des tendances nationales.


Pour le prestige de son Champagne
De l'invasion romaine à nos jours, la région est réputée depuis des siècles pour la qualité de son vin.
Comment partir à Reims sans savourer une coupe de son fameux Champagne ?
Associé aux célèbres biscuits roses de Reims, le vin de Champagne est un symbole fort de la région du nord-est.
La Montagne de Reims, situé dans la Marne, fait partie des dix-sept terroirs de Champagne.
Le pinot noir, son principal cépage, est tout particulièrement apprécié pour sa charpente et sa noblesse. Dix-huit maisons siègent ainsi dans la commune rémoise. L'une d'elle élabore la prestigieuse marque Pommery. Sur la liste des plus grands amateurs de bulles champenoises, Napoléon Bonaparte arrive en tête : « Je ne peux vivre sans Champagne, en cas de victoire, je le mérite ; en cas de défaite, j'en ai besoin. »


Pratique

S'y rendre :
Départ de Paris : Gare de l'Est (40 minutes de voyage seulement)

Se restaurer :
- Au cul de Poule, au 46 boulevard Carteret : Spécialités de tartares coupés au couteau
- L'Alambic, au 63 bis Rue Chativesle : pour savourer des plats traditionnels .

Se loger :
Le Château Les Crayère, 64 Boulevard Henry Vasnier
Un établissement prestigieux, un cadre agréable avec en bonus : une cave à vin haute qualité.

À visiter :
- Notre Dame de Reims : visite guidée les vendredis, samedis et dimanches ou les jeudis pour une visite thématique (au choix : les Vitraux, les Bâtisseurs, la Statuaire, les Anges ou le Sacre)
- Le Palais de Tau
- Le musée des beaux-arts
- Le musée de l'automobile : cinquième musée automobile de France, sa collection s'étend de 1905 à nos jours

Aymeric Peniguet de Stouz : la noblesse au Palais du Tau






Il est né , il y a 36 ans, à Saint-Quentin, il a vécu toute sa jeunesse à Villeneuve-Loubet et le voici Administrateur du Palais du Tau, des tours de la Cathédrale de Reims, du Château de la Motte-Tilly, dans l’Aube, et du Château de Bussy-Rabutin, en Côte-d’Or.

Son parcours après des etudes à Sciences Politiques:

Premiers pas dans la politique, en tant que chargé de mission au Cabinet de Jack Lang, alors Ministre de l’Education Nationale, puis avec Luc Ferry pour une mission sur les arts à l’école, avant de devenir l’assistant parlementaire, à nouveau de Jack Lang, Député du Nord-Pas-de-Calais, une rencontre qui va le marquer.

« De Jack Lang, je tiens peut-être la curiosité et l’ouverture au Monde. C’est un homme intellectuellement à l’affût de tout. Il s’intéresse à tous les mouvements artistiques, anciens et contemporains. Aujourd’hui encore, je me tiens au courant de ce qu’il fait, toujours avec cet engagement sincère qui le caractérise… ».

En 2007, adieu ou au revoir la politique, Aymeric Peniguet de Stoutz est délégué au développement culturel et chargé de mission auprès de la Directrice du Domaine régional de Chaumont-sur-Loire, un poste qu’il occupe trois ans avant d’arriver au Palais du Tau, fin 2010.

Il est à la tête d’un des 97 monuments nationaux gérés par l’Etat.
L’Etat est propriétaire de tout l’édifice dont le Clergé est affectataire, les parties hautes font partie d’un circuit de visite à part, directement géré par les Monuments nationaux. C’est ça la bonne intelligence entre le Clergé et l’Etat.

La mission première de l’Administrateur est l’ouverture au public, à tous les publics et au plus grand nombre.
Ouvrir un monument, des connaissances et des collections, avec une accessibilité rendue enfin possible aux personnes à mobilité réduite.
En toile de fond, il faut imaginer toute l’ingénierie et les pôles d’expertise du Centre des Monuments Nationaux au service des 97 édifices gérés dans toute la France.

« Mon travail consiste aussi à faire savoir que le Palais du Tau est ouvert à tous et que tous peuvent être intéressés. Je dois persuader ce public qui pense que la culture n’est pas pour lui. Le Palais du Tau, c’est à la fois le patrimoine de Reims, de la France, et évidemment de l’humanité depuis le classement de l’UNESCO. Le Palais du Tau est l’histoire et aussi des histoires à raconter au travers de collections, d’expositions ou d’autres manifestations. L’histoire nous raconte des histoires, voilà ma conviction et mon travail ici ».

Faut-il insister sur le fait que le Tau est le complément indispensable à la visite de la Cathédrale ? Que la statuaire d’origine de la Cathédrale est bien là, à hauteur d’homme ?
Elle est là la véritable émotion historique et esthétique, ne serait-ce qu’au travers des collections des sacres des rois, ensemble unique en France.

Le nouveau administrateur ouvre grand les portes du Palais du Tau, il accueille avec le sourire.
Avec lui, la techno est entrée au Palais et bientôt un restaurant va s’y installer. Aymeric Peniguet de Stoutz vit sa vocation avec passion, sérieux et sérénité et il a des projets d’envergure(créer des synergies entre Reims et Saint-Denis, par exemple).

Il porte son patronyme avec un sourire radieux : « Je viens de la noblesse d’épée de l’ancien régime, d’un aïeul originaire de Rhénanie, appartenant au régiment de Nassau, anobli par Louis XVI en 1786 ».