sabato 28 marzo 2015

Velàzquez et le triomphe de la peinture espagnole au Grand Palais de Paris

Le Grand Palais de Paris présente la première rétrospective du grand peintre espagnol Diego Velázquez du 25 mars au 13 juillet 2015

L’exposition comprend seulement une cinquantaine de toiles, un nombre réduit mais qui constitue déjà un exploit tant ses œuvres sont convoitées.

Aujourd'hui, le Grand Palais lui consacre une rétrospective, la première jamais organisée dans la capitale française. 

Afin de réussir cet événement majeur, le Louvre, en liaison avec le Kunsthistorisches Museum de Vienne, s'est appuyé sur le Prado de Madrid.

Difficile de rassembler les œuvres d’un génie qui a peu peint et que les musées gardent jalousement. 

Le Grand Palais de Paris a pourtant relevé le défi et présente depuis le mercredi 25 mars et jusqu’au 13 juillet 2015 une cinquantaine d’œuvres du maître espagnol, Diego Rodriguez de Siva y Velázquez (1599 – 1660), dans l'exposition "Velázquez et le triomphe de la peinture espagnole".
Entre les œuvres disparues et celles déclassées après avoir été trop facilement attribuées au maître, il ne reste qu’"entre 120 et 130 tableaux", certains faisant encore l'objet de discussions entre experts, explique Guillaume Kientz, 35 ans, le jeune commissaire de l'exposition.



Pour obtenir l'emprunt de certaines œuvres, ce dernier a dû accepter en échange des prêts de la part du Louvre, où il est chargé des collections ibériques. La National Gallery de Londres a par exemple envoyé la mystérieuse "Vénus au miroir", seul nu du peintre, mais recevra en contrepartie "Le Christ" du Greco.



Diego Velázquez :  Portrait du pape Innocent X, 1650. 
Ce portrait est l'une des oeuvres les plus célèbres du peintre. 
Elle inspira quarante variantes à Francis Bacon.
Amministrazione Doria Pamphilj srl/RMNGP

Les visiteurs pourront admirer certaines toiles parmi les plus emblématiques: de La Forge de Vulcain à La Tunique de Joseph, de La Vénus au miroir au célèbre Portrait du pape Innocent X.
Diego Velázquez Portrait de l'infant Baltasar Carlos sur son poney (1634-1635), princes des Asturies (1629-1646), fils de Philippe IV et de sa première épouse, Elisabeth de France.
Madrid, Museo Nacional del Prado/RMNGP
 "Le peintre des peintres." C'est ainsi qu'Édouard Manet qualifiait Diego Velázquez, maître absolu de l'âge d'or du baroque espagnol. 
Longtemps éclipsé, ce Sévillan sera redécouvert par les impressionnistes à la fin du XIXe siècle, puis magnifié comme l'un des plus grands artistes de tous les temps par Picasso, Dali ou encore Bacon.  




Au cours de sa carrière, Velázquez a peint les puissants mais aussi les nains, les bouffons ou d'autres artistes, et, inspiré par leur liberté de ton, il s'est livré à des expérimentations impensables avec l'image des souverains espagnols.
Le peintre a été formé dès l’âge de douze ans dans l'atelier du peintre sévillan Francisco Pacheco, animateur d'une académie réunissant les meilleurs esprits de la ville. 

Lors d’un voyage à Madrid, Velázquez entre en contact avec le caravagisme, venu d'Italie, "qui adoucit son naturalisme très trivial, violent" et rend sa peinture "plus poétique", souligne Guillaume Kientz. 
Devenu peintre du roi à Madrid, il rencontre Rubens qui persuade Philippe IV d'envoyer le jeune artiste en Italie.
Peu de choses sont connues de la vie personnelle de l’artiste. Guillaume Kientz raconte que Velázquez épousa à 19 ans la fille de son maître Francisco Pacheco, qui avait très vite détecté les qualités remarquables de son élève. 
"On sait qu'il aimait les beaux habits, qu'il était très élégant, qu'il avait une bibliothèque fournie", notamment en ouvrages d'architecture et scientifiques. "C'était sans doute un esprit subtil", relève encore le commissaire de l’exposition.
Le roi d'Espagne Felipe et sa femme Letizia, qui ont annulé mardi 24 mars leur première visite d'État en France en raison du crash de l'avion Germanwings, devaient se rendre au Grand Palais afin d'inaugurer l'exposition aux côtés de François Hollande.


Diego Velázquez : Portrait de l'infante Marguerite en bleu (vers 1659), qui sera mariée à son propre oncle maternel, l'empereur Léopold Ier.
Kunsthistorisches Museum, Vienne/RMNGP


Velázquez, jusqu'au 13 juillet, au Grand Palais, galeries nationales, entrée square Jean-Perrin, 75008 Paris. 
Tél. 01 44 13 17 17. 
www.grandpalais.fr

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